Edito - Janvier 2017

Edito

2016, une année de forte volatilité sur tous les marchés, taux, actions, devises dans toutes les zones, développées et émergentes, une année surprenante.

L'année 2016 s'est terminée en fanfare pour les marchés financiers. Une année qui avait pourtant bien mal commencé. Les indices actions se sont effondrés au grand désarroi des investisseurs pris par surprise après les analyses optimistes sur les perspectives économiques et financières qui avaient abondamment circulé tout au long du mois de décembre. De nouveau, un vent d'optimisme a soufflé en cette fin d'année. Contre toute attente, les marchés actions ont résisté à la décision des Britanniques de sortir de l'Union Européenne et ce, malgré la multiplication d'analyses alarmistes qui ont circulé avant et après le référendum organisé en juin dernier. Les marchés actions ont également survécu et même plébiscité rapidement l'élection de (Donald) Trump. Tout comme ils ont bien digéré la décision de la banque centrale américaine de procéder à une hausse de ses taux directeurs. Ils ont également pris avec sérénité, voire indifférence, l’annonce d'un resserrement monétaire plus important à prévoir en 2017 et résisté à l'envolée des taux d'intérêt à long terme. Ces éléments laissant penser que les investisseurs considèrent l'horizon maintenant dégagé pour amorcer une reprise des économies dans le sillage des Etats-Unis, sur fond de remontée des prix du pétrole à un niveau acceptable et supportable par tous, producteurs comme consommateurs. Le Brexit, l’arrivée au pouvoir du Président Trump et la politique de la FED rebattent incontestablement les cartes et 2017 est une année qui comporte de nombreuses inconnues : politiques tout d’abord : avec des élections, en particulier en Europe, géopolitiques et géoéconomiques ensuite :

  • Quelle sera la politique internationale américaine de demain ?
  • Comment évolueront les relations sino-américaine et russo-américaine ?
  • Quelle évolution au Proche-Orient après les récents développements qui ont abouti à la prise d'Alep?
  • Quelle organisation et quelles conséquences du plan de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne ?

« Contre toute attente, les marchés actions ont résisté à la décision des Britanniques de sortir de l'Union Européenne. »

Ghislaine Bailly

Aujourd’hui, les multinationales cotées aux Etats-Unis, en Europe ou en Asie ne peuvent être indifférentes à ce contexte international. Chaînes de production éclatées, marchés multiples, stabilité politique, autant d'éléments qui affectent les décisions d'investissement et les bénéfices de ces entreprises qui vivent depuis trente ans sur l'amplification du mouvement de mondialisation de la production et de la consommation. Les marchés financiers auront encore des moments difficiles à traverser. Les replis de marchés seront des occasions de renforcer nos positions sur les actions. La hausse des rendements déjà amorcée sera probablement une occasion de renforcer nos investissements à long terme sur les marchés obligataires. Mais, sur les obligations comme sur les actions la prudence restera de mise, patience sur les points d’entrée sur les marchés, sélectif sur les titres. La hausse des taux entraîne une baisse des prix des obligations et donc des pertes en capital. La hausse des taux américains a déjà fait ses premières victimes : aux Etats-Unis, mais aussi en Europe avec l’apparition de pertes en capital dans les portefeuilles. Malgré le soutien de la banque centrale européenne, les taux européens n'ont pu résister à la pression américaine. Ainsi, le resserrement de la politique monétaire aux Etats-Unis est une source d'instabilité pour les marchés financiers. Dans un monde très endetté et dépendant de l’accès au dollar, la hausse de taux impulsée par la banque centrale américaine n’est pas une bonne nouvelle. Depuis des années les politiques monétaires ont conduit à l'explosion de la création de monnaie sans création de richesse équivalente et sans pouvoir enrayer le ralentissement de l'inflation à un plus bas historique depuis l'après-guerre. Une situation paradoxale aujourd’hui, mais une inconnue pour demain sur le plan de la stabilité des prix. Enfin, la hausse des prix des matières premières n’est pas favorable aux entreprises consommatrices. La hausse de la devise américaine vient, elle, entraver la compétitivité des entreprises américaines. La hausse du prix des matières premières vient favoriser la stabilisation des économies émergentes comme le Brésil, mais la hausse du dollar met leurs devises et leur endettement extérieur souvent élevé et libellé en dollar sous pression. Pour investir les entreprises ont besoin de visibilité ce qu'elles n'ont pas aujourd'hui. Et les risques déjà présents en 2015 perdurent, bulles financières et immobilières, risque économique et financier chinois,  incertitudes sur la santé du système bancaire européen. L’accélération des économies reste très incertaine tant les signaux d'amélioration sont ténus. L'économie mondiale reste ainsi fragile et donc à la merci des incertitudes nées des changements intervenus aux Etats-Unis et à venir en Europe et au Proche-Orient. Donc de l’intérêt pour les actions et pour les obligations mais à des prix intégrant les risques évoqués et le contexte économique et politique que nous jugeons peu lisible et prévisible. Ainsi, les équipes de Covéa Finance maintiendront leur niveau d’exigence concernant les points d’entrées sur les marchés. Réactivité et adaptabilité demeureront les principes qui guideront notre action.

Rédigé par
Ghislaine Bailly - Présidente de Covéa Finance

Ghislaine Bailly

Présidente de Covéa Finance

 

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