Edito - Octobre 2017

Edito

A ce jour, l’année 2017 apparaît comme une belle année boursière.

Soutenus par des économies en croissance ou en redressement, les marchés financiers ont continué à performer avec l’Asie hors Japon et les pays émergents comme grands gagnants. Les atermoiements du dollar, le rebond des matières premières, l’explosion de la hausse des titres de technologie (tant en Chine, qu’à Taïwan ou en en Corée) expliquent  cette hiérarchie. La crise a bientôt 10 ans mais deux zones n’ont toujours pas retrouvé leur niveau de 2007 alors que les Etats-Unis, l’Asie et les Emergents l’ont dépassé : le Japon (exprimé par l’indice Nikkei 300) et l’Europe. Pourtant, dans le cas de cette dernière, les données économiques sont favorables, les résultats d’entreprises au rendez-vous et le consensus des investisseurs majoritairement favorable à cette zone. Au cours des années, plusieurs raisons ont expliqué  cette sous-performance :

  • Le fait que l’Europe ait souffert d’une double récession avec la crise européenne
  • Un environnement politique compliqué avec de nombreuses oppositions  entre les pays (France/Allemagne) où à l’intérieur des pays  (montée des extrêmes)
  • Une inquiétude  récurrente sur la survie de l’euro
  • Une politique monétaire pas assez accommodante

Aujourd’hui, l’économie va mieux, la Banque centrale européenne (BCE) est au chevet des marchés financiers, la survie de l’euro n’est plus pour le moment un sujet d’inquiétude. Néanmoins, le risque politique demeure.

« Aujourd’hui, l’économie va mieux, la Banque centrale européenne (BCE) est au chevet des marchés financiers, la survie de l’euro n’est plus pour le moment un sujet d’inquiétude. Néanmoins, le risque politique demeure. »

Lucile LOQUÈS

La composition du prochain gouvernement allemand sera cruciale pour mesurer la force de l’axe franco-allemand et par la même, la capacité du Président Macron à convaincre nos voisins de travailler main dans la main. L’Espagne est aussi un sujet d’inquiétude pour la perception d’une Europe forte. Le référendum catalan est la preuve que le régionalisme est un courant qui prend de l’ampleur en réponse au mondialisme qui, lui, a laissé de côté une grande partie de la classe moyenne. Mais, au-delà de ces considérations politiques, les bouleversements technologiques et sociétaux qui impactent l’économie et les entreprises ne sont- ils pas la cause du maintien des sous-performances ? En effet, de par le monde, les marchés financiers ont été tirés par l’émergence de géants mondiaux aux tailles gigantesques affichant des performances spectaculaires. Ces  sociétés tirent profit des changements de consommation et de la bipolarisation de l’économie, perturbent les écosystèmes en place dans des domaines très variés (publicité, distribution, etc), accélèrent les besoins d’adaptation de toutes les entreprises. L’Europe peine à faire émerger ses propres champions et de ce fait les marchés financiers européens n’ont pas pu profiter de ces mêmes locomotives de performance. Notre continent souffrirait donc de la faiblesse de l’investissement et du financement de PME innovantes qui pourraient être les champions de demain. Le vrai défi de la construction européenne réside peut-être ici…

Rédigé par

Lucile LOQUÈS

Directrice Actions Internationales

 

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