Interview : "Le PEF en direct"

Perspectives Économiques et Financières

A l'occasion de la présentation de nos premières Perspectives économiques et financières de 20018, Francis Jaisson, Directeur Gestion Actions Europe, Multigestion et Commercialisation nous explique quelles seront les grandes lignes de ce rendez-vous.

Quelles sont les grandes tendances économiques et financières depuis le dernier PEF ?

Francis Jaisson : Le momentum économique mondial affiche une dynamique toujours positive grâce à l’amélioration conjoncturelle qui se diffuse.

Aux Etats-Unis, les indicateurs se maintiennent sur des niveaux très robustes. La consommation des ménages constitue un soutien sur fond de marché du travail proche du plein emploi. L’investissement des entreprises est mieux orienté et devrait rester stimulé par les modifications des règles fiscales. La mise en place des réformes de fin d’année permet d’ancrer les améliorations structurelles déjà observables dans un cycle qui se prolonge.

En zone euro, toutes les économies ont franchi un palier au regard de l’évolution de leur produit intérieur brut avec une part plus conséquente consacrée à l’investissement et un commerce extérieur qui apporte un surcroît d’activité.

Au Japon, la Banque centrale est toujours engagée dans sa politique accommodante, la reprise des crédits se poursuit et l’industrie bénéficie du contexte porteur des échanges commerciaux.

Enfin, en Chine, on observe une stabilité des données conjoncturelles, une maîtrise de la devise et une reprise des réserves de change liées au contrôle des capitaux. Le durcissement des contraintes règlementaires sur les banques chinoises semble commencer à impacter les flux de financement et affecter l’activité économique. 

Quelles sont les perspectives pour les prochains mois ?

FJ : L’amélioration conjoncturelle observée depuis plus d’un an continuera de se diffuser dans les différentes économies. Notre point d’attention se portera encore sur l’impact de celle-ci sur le structurel : l’impulsion de la conjoncture peut-elle aider à transformer en profondeur nos économies ?

Aux Etats-Unis, les indicateurs structurels favorables devraient se multiplier alors que le revenu médian dépasse déjà les niveaux de 2007 et que la production industrielle et la valeur ajoutée du secteur manufacturier sont au plus haut depuis une trentaine d’années.

L’Europe n’échappe pas à cette embellie et voit même certains de ses membres vivre une accélération de croissance.  Cette diffusion du mieux conjoncturel mondial autorise une nouvelle dynamique politique et des propositions de réformes budgétaires en zone euro. Mais comme aux Etats-Unis, des freins structurels perdurent comme la qualité de l’emploi et le poids des dettes privées et publiques.

Au Japon, les mesures du gouvernement Abe, qui améliorent depuis 2013 la structure de l’économie japonaise, ont placé le pays dans une situation qui lui permet de bénéficier pleinement de ce cycle. Il profite en effet du caractère industriel de son économie et de sa place dans la chaîne de valeur ajoutée de la production manufacturière mondiale.

Enfin, ce momentum macroéconomique devrait permettre aux pays émergents de profiter des transferts entre pays producteurs de matières premières et pays consommateurs et prolonger la dynamique favorable des échanges commerciaux.

Quel est le scénario central de ces perspectives économiques et financières ?

FJ : Le scénario central est celui de la pérennisation d’un cycle mondial synchronisé, avec à la fois un mouvement d’amélioration de l’activité généralisé, une reprise de la hausse des prix des matières premières et des transferts de richesse associés. Cette synchronisation s’accompagne d’une convergence des rythmes de croissance grâce à la dynamique des pays développés. Mais, contrairement à ces derniers, nous notons peu de progrès structurels et des risques politiques toujours très présents dans les zones émergentes dont nous avons déjà souligné l’absence d’homogénéité. Nous vivons bien une époque charnière, différente de la décennie passée, où les pays développés reprennent l’initiative.

Dans ces conditions de validation de l’amélioration économique, nous maintenons notre positionnement plusieurs fois affirmé de préférence pour les actions au détriment des obligations.

Aux Etats-Unis, les mesures de la nouvelle administration américaine prolongeront le cycle déjà long de croissance grâce notamment aux initiatives législatives en matière de réglementations bancaires, de fiscalité des ménages et des entreprises ou d’encouragements à l’investissement. Ces mesures en faveur du tissu économique devraient profiter aux entreprises  susceptibles de profiter pleinement de leur production locale.

En Europe, nous privilégions les valeurs cycliques capables de profiter de cet environnement conjoncturel mais aussi les entreprises  de croissance dont  la pérennité des marges est assurée par leur position concurrentielle ou leur capacité à imposer leur prix sur leur marché.

En Asie, nous poursuivons nos recherches d’investissements dans des champions mondiaux ou régionaux.

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