Edito - Juin 2019

Edito

En début d’année, nous intitulions notre éditorial  « Résistance plutôt que performance, telle s’annonce l’année 2019 ».

La hausse conséquente des marchés financiers observée depuis le début de l’année a pu sembler nous donner tort. Or, nous sommes essentiellement dans une tentative d’effacement des contre-performances de 2018, à l’exclusion, peut-être, du marché américain, le S&P ayant encore franchi des plus hauts historiques. Les hésitations de ces derniers jours, observées notamment sur les indices boursiers européens, nous confortent dans notre analyse.

Qui a porté la hausse ?

Cette hausse a notamment été portée par les banques centrales, dont le revirement concernant le resserrement à venir des conditions monétaires a provoqué une forte baisse des taux d’intérêt à long terme.
Elles ont ainsi acté la dangereuse faiblesse généralisée de l’inflation et la forte modération de la croissance mondiale. L’action des banques centrales sur les marchés financiers a été confortée par une hausse des chiffres d’affaires et des bénéfices mais aussi par des résultats d’entreprises en trompe-l’œil à plusieurs titres :

  • La concentration des performances sur certains secteurs dans les indices.
  • Des effets de levier dans les comptes.
  • Des achats de croissance, avec son lot de gains par la réduction des coûts.
  • Des valeurs peu performantes embarquées dans des indices en raison de la propagation de la gestion dite passive via des ETF.

Toutefois, l’absence d’inflation couplée à des taux d’intérêt très bas n’est pas un environnement durablement favorable aux entreprises si la croissance reste faible.
Les entreprises peinent à répercuter les hausses des coûts dans les prix finaux au moment où le poids du traitement des normes en tous genres s’accroît.

Au-delà de l’inflation, la dégradation du contexte géopolitique et ses conséquences économiques sur les échanges internationaux se confirment sur fond de protection des secteurs stratégiques. Pour preuve, le Japon a élargi la liste des secteurs restreints aux investissements étrangers tandis que la Chine utilise les terres rares pour faire pression sur ses partenaires commerciaux et en particulier les Etats-Unis., Dans ce contexte, les signaux faibles d’instabilité s’accumulent :

  • La situation financière et économique critique de la Turquie est une source d’inquiétude pour les banques européennes exposées.
  • L’Europe, frappée par la dégradation rapide du secteur automobile, menacée elle aussi de tarifs douaniers, voit sa croissance stagner.
  • La mise sous tutelle par le régulateur bancaire Chinois de Baoshang Bank
  • La mise en sauvegarde de Rallye, maison-mère de Casino

Alors que l’économie américaine résiste, l’écart de croissance très favorable s’accroît au détriment des autres pays, alimentant la hausse du dollar.
Par ailleurs nous portons une attention particulière à la corrélation déjà présente entre les actifs ainsi qu’au piège du mirage de la diversification. 

Rédigé par

Ghislaine BAILLY
Présidente de Covéa Finance
Le 11 juin 2019

 

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